Lettre ouverte au BAG
- lisaott9
- 6 mars
- 4 min de lecture
Depuis un certain temps, swissODP s'engage à différents niveaux pour que l'exigence d'autorisation d'exercice professionnel en physiothérapie soit mise en œuvre conformément à la loi.
Nous savons que certains cantons revoient déjà leurs pratiques actuelles et nous nous réjouissons de ces initiatives innovantes !
Malheureusement, l'échange écrit avec le BAG n'a pas encore produit le résultat escompté, c'est pourquoi nous nous tournons à nouveau vers les services responsables - cette fois avec une lettre ouverte.

Cette lettre ouverte résume les arguments de swissODP, car nous considérons qu'une clarification et une correction de l'ordonnance relative à la loi sur l'assurance maladie sont absolument nécessaires.
Nous demandons au Tribunal fédéral du travail de prendre au sérieux les problèmes liés à la nouvelle pratique et de respecter et de faire respecter la volonté du législateur ; c'est à dire
Pas de BAB pour les physiothérapeutes salariés sans fonction de gestion (« sous supervision professionnelle »)
Suppression de la référence à l'article 47 lit. b KVV dans l'art. 52 lit. c KVV
Demande au Tribunal fédéral du travail d'interpréter la loi révisée sur l'assurance-maladie et la loi sur l'assurance-maladie conformément à la loi et de les faire appliquer dans les cantons
Chère Madame Lévy, Cher Monsieur Christen,
Puisque vous considérez que la correspondance entre l’OFSP et swissODP est terminée, nous vous écrivons à nouveau, mais cette fois sous la forme d’une « lettre ouverte ». Nous nous référons à votre réponse du 17 février 2025.
Nous constatons une fois de plus que le Tribunal fédéral du travail ne s’acquitte pas de sa responsabilité de faire respecter la volonté du législateur et de garantir une pratique uniforme. Il en va de même lorsque les conséquences de leur passivité – comme dans le cas présent – prennent des proportions dramatiques.
La question est de savoir si une personne qui travaille sous la supervision professionnelle d’un spécialiste compétent a besoin ou non de sa propre licence professionnelle. Si l'on part du principe, comme le font la plupart des cantons et l'Office fédéral de la santé publique, que même dans ce cas, une autorisation professionnelle est requise, ce changement conduit à...
ni une sécurité accrue des patients,
ni à une augmentation de la qualité de la performance,
ni à aucun autre type de bénéfice pour la santé de la population.
Cependant, il a été prouvé que…
Les prestations fournies par des physiothérapeutes nouvellement diplômés et des thérapeutes étrangers titulaires de diplômes reconnus ne peuvent plus être facturées par les caisses d'assurance maladie. Cela les empêche pratiquement d’être employés dans le secteur ambulatoire, ce qui équivaut à une interdiction de fait d’exercer la profession et viole l’interdiction de discrimination.
L'administration des cantons, déjà surchargée, est soumise à une pression encore plus grande et inutile.
En période de pénurie de personnel, les opportunités d’emploi potentielles peuvent être encore retardées inutilement.
Cela conduit à des réglementations complètement différentes dans les différents cantons.
cela entraîne des coûts supplémentaires importants pour les cabinets thérapeutiques.
Dans divers courriers, swissODP a tenté de démontrer à l’OFSP que la solution au conflit avait déjà été esquissée par le législateur dans les documents. L'étude de cas controversée est traitée en détail dans le message sur la loi fédérale sur les professions de la santé (GesBG) de 2015.
« C’est pourquoi, afin de garantir la sécurité des patients, l’article 11 prévoit une exigence uniforme d’autorisation pour l’exercice sous sa propre responsabilité professionnelle. Toutefois, dans le cas d’une personne qui travaille sous la supervision professionnelle d’un spécialiste compétent, on peut supposer que ce contrôle est suffisant pour garantir la sécurité des patients et la qualité des services, de sorte qu’une autorisation n’est pas nécessaire. L’obligation d’obtenir un permis pour exercer une activité lucrative dans le secteur privé constitue une grave atteinte à la liberté économique, qui ne peut aller que dans la mesure nécessaire à la protection de la santé publique et de la protection des patients. La limitation de l’obligation d’autorisation aux activités exercées sous sa propre responsabilité professionnelle découle ainsi du principe de proportionnalité » [1] .
En outre, le principe suivant a été stipulé par le législateur dans le message sur la révision de la loi sur l’assurance maladie en 2018.
« Procédure d’autorisation formelle : Le Conseil fédéral définit les exigences fondamentales de manière à garantir une prestation de services de qualité et adaptée. Ces exigences concernent la formation et le perfectionnement en fonction du type de prestataire de services et sont cohérentes avec celles du MedBG et du GesBG » [2]
Un législateur ne peut pas manifester plus clairement sa volonté quant à la manière dont une loi devrait être interprétée.
Nous appelons donc une fois de plus le BAG à prendre au sérieux les problèmes liés à la nouvelle pratique et à respecter et faire respecter la volonté du législateur.
Cela peut être réalisé de manière simple en supprimant la référence à l'article 47(b) KVV dans l'article 52(c) KVV. Il convient de noter que l'ordonnance relative à la loi sur l'assurance maladie (KVV) n'est qu'une disposition d'exécution et non une loi.
Toutes les parties concernées, c'est-à-dire les cantons, les prestataires de prestations ainsi que les patients, remercient l'OFSP pour ces éclaircissements.
Nous tenons également à vous informer que la conseillère nationale Bettina Balmer s’engage au sein de la Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil national en faveur d’une législation claire et sans ambiguïté concernant les permis d’exercice professionnel et a inscrit cette question à l’ordre du jour de l’été 2025.
Si vous avez des questions, n'hésitez pas à nous contacter.
Merci beaucoup et meilleures salutations
Dr. Lucio Carlucci, président du conseil d'administration de swissODP AG
lic.iur. Anton Widler, Conseil d'administration de swissODP AG
[1] Message relatif à la loi fédérale sur les professions de la santé FFl 2015, p. 8747 - souligné par l'auteur.
[2] Message modifiant la loi fédérale sur l’assurance-maladie FF 2018 p. 3136 –; Souligné par l'auteur.
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